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Le Coordonnateur Général de la Coalition de la société civile pour la paix et le Développement Démocratique en Côte d’Ivoire (Cosopci), Victor Naclan Touré, dans cet entretien, jette un regard sur la pandémie du Coronavirus que secoue le monde entier.
Comment la Cosopci vit t-elle la crise du coronavirus?
La COSOPCI, est stupéfaite de la progression inestimable de la pandémie au point
que chaque jour nous constatons avec beaucoup d’émotion des dizaines voire des vingtaines de nouveaux cas. Le comble est que malgré le travail colossal des scientifiques et experts médicaux, il n’existe jusque-là aucun
remède pour faire face à la pandémie.
Face à cette situation regrettable, la COSOPCI, ne peut qu’encourager les mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation de la pandémie.
Quelles sont vos recettes pour vaincre le mal?
En attendant que les experts trouvent le remède face à cette pandémie, la COSOPCI, est en- gagée dans des actions de sen- sibilisation et d’éducation auprès des populations à l’effet de res- pecter les consignes indiquées officiellement pour éviter la pro- pagation du virus.
Selon vous la stratégie adoptée par le gouvernement dans la lutte (Couvre-feu, confinement d’Abidjan, construction de centres ...) est-elle efficace?
Je pense qu’au début de cette pandémie le gouvernement ne maitrisait pas bien les contours de la gravité du virus (cas de la libération des personnes confinées à l’INJS).
Nous avons alors senti une panique au niveau des pouvoirs publics. Mais j’ai été impressionné de l’évaluation faite par le premier au point de quantifier la taille du fonds (1700 milliards FCFA) que le gouvernement a dégagé en termes de réponses aux effets de la pandémie.
Tout en félicitant le ministre de la Santé et partant le gouvernement dans la gestion de cette crise, je regrette que la clé de répartition des fonds de 1700 milliards et celui du président de la République 95 milliards ne soit pas bien clarifiée dans les détails.
Vous savez cette crise vient perturber de façon significative les activités hebdomadaires des opérateurs économiques tels que le secteur privé, le secteur informel, les artisans et les petits boulots ainsi que les ménages...
Pour ma part j’aurais souhaité que le gouvernement communique au quotidien sur les fonds en indiquant ce qui sera attribué à chaque corps social en termes de soutien pour faire face à cette crise qui nous tue à petit feu.
Un internaute a invité récemment les forces de l’ordre à ouvrir le feu sur tous ceux qui s’opposeraient à la mise en place de la stratégie du gouvernement dans la lutte contre le Coronavirus. Votre commentaire?
Je pense que ce monsieur devrait être interné dans un centre psychiatrique ou dans une cellule de la MACA parce qu’il constitue un danger qui pourrait mettre en mal l’ordre public. J’invite le Procureur à être plus regardant sur le comportement peu recommandable de ce genre de citoyen.
J’avoue que ce qui est arrivé à Yopougon est déplorable mais il ne faut pas perdre de vue que ces incidents malheureux étaient dus à un déficit de communication. A cet effet, le gouvernement devrait beaucoup communiquer sur les projets liés à la crise du coronavirus.
Avez-vous un appel à lancer?
Ce que je voudrais lancer comme appel est que les populations doivent réaliser que la pandé- mie est une réalité et qu’elle progresse de jour en jour en commettant beaucoup de dégâts.
Donc, il appartient à tout le monde de respecter scrupuleusement les consignes indiquées par le gouvernement et les experts.
Il faut également que : Les forces de l’ordre arrêtent les brimades qu’elles infligent aux indélicats citoyens qui ne respectent pas le couvre-feu.
Que le gouvernement fasse des communications quotidiennes sur la gestion des fonds alloués à la crise du coronavirus.
Le gouvernement associe la société civile pour des actions de sensibilisation de proximité auprès des populations à la base.
La population doit être de plus en plus disciplinée pour vaincre la crise du coronavirus.
Propos recueillis par A.TRAORE